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Grand prix de poésie Albert Mockel 2008

Philippe Jones / Photo © Jean-Luc Lossignol, ARLLFB

Philippe Jones : Poésie 1944-2004

Lauréat :

Philippe Jones pour l'ensemble de son œuvre poétique.

Jury :

Jacques Crickillon, Jacques De Decker, Daniel Droixhe.

Extrait de l'argumentaire du jury :

Le plus important de nos prix de poésie, le Mockel, remis tous les cinq ans, est réservé une fois sur deux à un membre de l'Académie. Il devient donc un décennal d'usage interne en quelque sorte. Il eut pour derniers lauréats issus de la notre compagnie Albert Ayguesparse et Fernand Verhesen. Il est attribué cette fois à Philippe Jones, pour l'ensemble de son œuvre.

Ce vaste corpus poétique a été édité il y a de cela quatre ans aux éditions de la Différence, avec une préface du grand critique français Charles Dobzynski, le rédacteur en chef de la revue Europe. Cette très belle étude contient quelques idées-clés qui ont nourri la réflexion du jury, composé de pairs, et dès lors soucieux d'une évaluation qui bénéficie de la distance nécessaire.

Charles Dobzynski a très bien défini l'importance de Philippe Jones dans la poésie contemporaine, qui lui a d'ailleurs valu d'être couronné par l'Académie Française. En commençant par décrire le profil très particulier de notre confrère : «Cet académicien se situe, dans sa création, en dehors de tout académisme… Après tout, on sait que Paul Claudel a été ambassadeur et Saint-John Perse secrétaire général du Quai d'Orsay. À vrai dire une personnalité, si officielle soit-elle, peut en cacher, ou en éclipser une autre, officieuse celle-là.» Tentant de situer Jones dans une filière belge, il l'inscrit dans la lignée de Van Lerberghe et de Maeterlinck, plutôt que dans celle de Rodenbach ou de Verhaeren. Sa poésie, nous dit-il, se caractérise par «un raffinement qui n'est pas un esthétisme caparaçonné ou vain mais une forme élégante de la lucidité : elle permet au langage d'atteindre sa profondeur et à la pensée sa plénitude» et il salue l'une des forces de la prosodie chez Philippe Jones, «qui réside précisément dans le décloisonnement qu'elle a opéré entre vers et prose, tout en veillant à la structure rythmique et en surveillant l'énonciation avec un art d'orfèvre de la syntaxe et de la sémantique», citant d'ailleurs à ce propos le bel aphorisme de Paul Valéry «la syntaxe est une faculté de l'âme».

Une œuvre qui s'épanouit en plus d'une vingtaine de livres, répartis sur près de soixante ans d'écriture : c'est de cet édifice d'une exceptionnelle harmonie et d'une sereine hardiesse que le prix Albert Mockel veut saluer le rayonnement et la pérennité.

Autre prix de l'ARLLFB décerné à l'auteur :

Prix Émile Polak 1957 pour son recueil de poèmes Amours et autres visages



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