Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique
ContactPlan du siteLiens WebPhotographiesActualité

OrganisationCompositionFonds national de la littératurePrix littéraires
PublicationsLe BulletinE-Bibliothèque

 


ACADÉMICIENS
Membres actuels
Membres décédés
Membres fondateurs
Tableau des successions

Composition


Eric-Emmanuel Schmitt

Eric-Emmanuel Schmitt / Photo © Jean-Luc Lossignol, ARLLFB Membre étranger littéraire
Élu le 9 juin 2012
Prédécesseur : Hubert Nyssen
Fauteuil 33

Biographie

En deux décennies, Éric-Emmanuel Schmitt est devenu un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le grand prix du théâtre de l’Académie française.

Né en 1960, normalien, agrégé de philosophie, docteur, il s’est d’abord fait connaître au théâtre avec La Nuit de Valognes en 1991, puis Le Visiteur, cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu, devenue un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivi : Variations énigmatiques avec Alain Delon et Francis Huster, Le Libertin avec Bernard Giraudeau, Frédérick ou Le Boulevard du Crime avec Jean-Paul Belmondo, Hôtel des deux mondes avec Rufus, Petits crimes conjugaux avec Charlotte Rampling et Bernard Giraudeau, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran avec Bruno Abraham-Kremer, L’Évangile selon Pilate avec Jacques
Weber, Oscar et la dame rose avec Danielle Darrieux, La Tectonique des sentiments avec Clémentine Célarié et Tchéky Kario, Kiki Van Beethoven avec Danièle Lebrun, Un homme trop facile avec Roland Giraud, The Guitrys avec Claire Keim et Martin Lamotte, La Trahison d’Einstein avec Francis Huster et Jean-Claude Dreyfus.

Il acquiert, le 28 mars 2012 avec Bruno Metzger, le Théâtre Rive Gauche à Paris, il en devient le directeur artistique et l’ouvre en représentant Le Journal d’Anne Frank avec Francis Huster. Puis s’ensuivent Georges & Georges avec Alexandre Brasseur et Davy Sardou, Si on recommençait avec Michel Sardou.

Il écrit Le Cycle de l’invisible, huit récits sur l’enfance et la spiritualité : Milarepa, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Oscar et la dame rose, L’Enfant de Noé, Le Sumo qui ne pouvait pas grossir, Les Dix Enfants que madame Ming n’a jamais eus, Madame Pylinska et le secret de Chopin et Félix et la source invisible.

Une carrière de romancier, initiée par La Secte des égoïstes, absorbe une grande partie de son énergie depuis L’Évangile selon Pilate en 2000, livre lumineux sur Jésus dont La Part de l’autre sur Hitler se veut le côté sombre. Depuis, on lui doit Lorsque j’étais une œuvre d’art, une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust. Dans Ulysse from Bagdad, il livre une épopée picaresque de notre temps. Dans La Femme au miroir, il nous présente trois destins de femmes qui se rejoignent à travers les siècles. Dans Les Perroquets de la place d’Arezzo, il nous propose une petite encyclopédie romanesque des relations érotiques. Dans L’Élixir d’amour, il explore le mystère des attirances et des sentiments. Le Poison d’amour décrit l’éveil des sentiments de quatre adolescentes au fil de leur journal intime. Dans La Nuit de feu, il nous dévoile pour la première fois son intimité spirituelle et sentimentale, montrant comment sa vie entière, d’homme autant que d’écrivain, découle d’un instant miraculeux au cœur du désert saharien. Avec son dernier opus L’Homme qui voyait à travers les visages, Éric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration des mystères spirituels dans un roman troublant, entre suspense et philosophie.

Il est également l’auteur de six recueils de nouvelles : Odette Toulemonde et autres histoires, La rêveuse d’Ostende, Concerto à la mémoire d’un ange qui se voit décerner le prestigieux prix Goncourt de la nouvelle, Les Deux Messieurs de Bruxelles, La Vengeance du pardon.

Côté cinéma, encouragé par le succès de son premier film, Odette Toulemonde, avec Catherine Frot et Albert Dupontel, il adapte et réalise Oscar et la dame rose avec Michèle Laroque, Amir et Max von Sydow (2009).

Amoureux de musique, il a également signé la traduction française des Noces de Figaro et de Don Giovanni. À Mozart, toujours, il consacre un livre, Ma Vie avec Mozart. Avec Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent, suivi par Le Carnaval des animaux, il nous offre un voyage au cœur de la création musicale. Curieux, il ouvre en permanence de nouvelles portes et évoque sa passion pour Georges Bizet et Carmen en faisant ses débuts à l’Opéra National de Paris dans Le Mystère Bizet en octobre 2012.

Réalisant un rêve d’enfant, il publie, en septembre 2013 chez Dupuis, sa première bande dessinée, Les Aventures de Poussin Ier - Cui suis-je? croquées par Janry. En 2015, Les Aventures de Poussin Ier, Tome 2 - Les Apparences sont trompeuses.Par un concours fortuit de circonstances — l’absence de Francis Lalanne qui interprétait Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran — il devient acteur. Depuis, il interprète son œuvre et entame désormais des représentations en langue française dans divers pays d’Europe. Il a aussi interprété L’Élixir d’amour, adapté de son roman épistolaire, accompagné de la danseuse et chorégraphe Marie-Claude Pietragalla.

En 2016 Éric-Emmanuel Schmitt a été élu comme membre du jury Goncourt et, la même année, élevé par le roi Philippe au rang de Commandeur de l’Ordre de la Couronne. En 2017 il publie, avec la journaliste Catherine Lalanne, le livre d’entretiens Plus tard, je serai un enfant. Pour la première fois, il se confie et évoque son enfance avec une émouvante sincérité, ses vocations multiples, sa vie… En 2019, il publie Le Journal d’un amour perdu dans lequel il évoque la figure de sa mère qui l’a éclairé toute sa vie. Ce texte, personnel et intime, parvient à transformer une expérience de la mort en une splendide leçon de vie.

Éric-Emmanuel Schmitt vit à Bruxelles. Toutes ses œuvres en français sont éditées par Albin Michel. En 2012, il est élu à l’Académie, au fauteuil occupé avant lui par Colette et Cocteau.

– Antigone et Yves Namur

Bibliographie

E-bibliothèque

Discours de réception (séance publique du 25 mai 2013)



© ARLLFB, rue Ducale 1, 1000 Bruxelles, Belgique | Déclaration d'accessibilité