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Grand prix de l'essai






Lauréat :

Jean-Michel Longneaux pour Finitude, solitude, incertitude, Philosophie du deuil (PUF, 2020).

Jury :

Danielle Bajomée (coordinatrice), Sophie Basch, Jean Claude Bologne, Michel Brix, Gabriel Ringlet.

Autres finalistes :

Vincent Engel, Le désir de mémoire, Contre l'instrumentalisation de la mémoire de la Shoah (Khartala, 2020); Jean-Claude Masson, Le septième sceau de Raymond Lulle (Garamond); Adolphe Nysenholc, Charlie Chaplin. Le Rêve (Didier Devillez, 2020).

Extrait de l'argumentaire du jury :

Professeur à l’Université de Namur et rédacteur en chef de la revue Ethica Clinica, Jean-Michel Longneaux a beaucoup publié sur les questions relatives à la fin de vie mais il est aussi, comme philosophe, un des spécialistes de la pensée de Spinoza.

Dans sa toute dernière publication, Finitude, solitude, incertitude, qui lui vaut aujourd’hui le «Prix de l’essai» de l’Académie il aborde la question du deuil dans toute son amplitude : deuil de l’autre mais aussi deuil de soi tout au long de l’existence. À une époque où il est si souvent question d’adopter une «positive attitude» ce qui, finalement, ne fait qu’escamoter la question de la perte, l’auteur encourage et, en quelque sorte, réhabilite le «vrai deuil» qui est aussi celui de notre toute puissance.
Certes, ces questions de «finitude, solitude et incertitude» sont largement abordées par la psychologie, la psychanalyse, l’histoire, l’anthropologie… alors que, curieusement, la philosophie s’en est moins emparée. Pourtant, écrit Jean-Michel Longneaux, «traverser un deuil, c’est toujours tôt ou tard, faire de la philosophie, et philosopher, c’est toujours vivre, d’une façon ou d’une autre, un deuil».

Dans cet essai stimulant et très personnel, le professeur Longneaux ne se contente pas d’approfondir le concept du deuil à partir de références philosophiques et littéraires, il s’appuie aussi sur de nombreux témoignages et construit un récit qui peut rejoindre un assez large public. D’autant plus qu’à travers cet ouvrage, et au-delà de parcours singuliers, il offre quelques clés qui aident à comprendre une époque singulièrement bouleversée.

Finalement, cette «philosophie du deuil» qui se veut un éloge de l’impermanence se propose de «mettre des mots» sur notre propre expérience, dit l’auteur, «afin que nous ne demeurions pas étrangers à nous-mêmes».

– Gabriel Ringlet



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