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Grand prix de poésie 2024
Lauréat
Jack Keguenne pour À la lanterne (Edern, 2024).
 Photo © Ben Weisgerber
Autres finalistes
- Anna Ayanoglou, Appartenir, Le Castor Astral, 2024
- Roland Ladrière, Encres & Tremblé, Corlevour, 2024
- Stéphane Lambert, Ni se nommer, La Lettre volée, 2024
- Anne Rothschild, Tourne et tourne le vent, Taillis Pré 2024
Extrait de l'argumentaire du jury
Si « À la lanterne » est une expression utilisée durant la Révolution française pour évoquer les exécutions sommaires par pendaison aux poteaux supportant les lanternes de Paris et autres grandes villes, rassurez-vous : Jack Keguenne n’a, ici, nullement l’intention de pendre qui que ce soit. Mais il est certain qu’il s’est souvenu du Ça ira de la chanson révolutionnaire.
Ces quelque 450 brèves que comporte le volume furent, à l’origine, publiées sur la page Facebook de l’auteur. Ces poèmes peuvent donc être lus comme un journal intime, « les traces impromptues, poétiques d’un diariste », mais aussi les paroles d’un échange avec l’autre. C’est également, confesse le poète, le lieu d’une confrontation avec lui-même et son sentiment de grande solitude. Ces textes en prose ayant souvent été écrits, il faut le rappeler, lors de la pandémie du Covid-19.
Ces écrits sont également l’espace où se déploient une grande sagesse et un regard singulier sur notre existence et sur le monde : « Embrasser nomade les résidences du ciel, ponctuer une grammaire incertaine », écrira-t-il, tant l’époque vécue était celle de l’incertitude et de l’irrémédiable. La poésie de Jack Keguenne a ainsi conjugué « l’inconnu et le familier ».
On rappellera également que Jack Keguenne est l’auteur d’une quinzaine de recueils parmi lesquels Compromis avec les fées, Suavité d’une égérie et tout récemment Au grand jour, à l’enseigne de la Pierre d’Alun.
Rapport du jury : Yves Namur
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