|
|
Lauréat :
Werner Lambersy pour Coïmbra (Éditions Bernard Dumerchez, 2005).
Jury :
Françoise Mallet-Joris, Jacques De Decker et Roland Mortier.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Depuis plus de trente ans, Werner Lambersy déploie une uvre poétique qui est l'une des plus foisonnantes et des plus inventives de nos lettres et de la francophonie. Dès ses premiers recueils, qui viennent très opportunément de reparaître au Taillis Pré, on relevait chez lui un art qui accompagne une expérience physique, voire charnelle, avant de s'accomplir. De livre en livre, et ils sont nombreux dans une uvre dont la générosité égale l'exigence, il a continué, à la manière des poètes métaphysiques anglais, de traduire ses hantises par des torrents d'images. Ses références sont au demeurant des plus diverses, et ne se confinent pas à la tradition européenne. Les écritures orientales l'ont tout autant influencé, au point que certains de ses textes semblent issus de ces cultures, comme Maître et maisons de thé, où il avait fait de la cérémonie du thé une métaphore générale de tout apprentissage de l'essentiel. Récemment, un choix remarquablement établi, paru chez Actes Sud sous le titre L'Éternité est un battement de cils, a permis de faire une sorte de bilan de son entreprise et, en même temps, de lui gagner de nouveaux lecteurs, qui n'avaient pas pu suivre son cheminement. Mais il n'était pas dit que Werner Lambersy s'arrêterait après un si bel inventaire. Les recueils ont continué de sourdre, et en particulier ce splendide cycle poétique qu'est Coïmbra où il vient encore une fois de se surpasser. L'heure s'imposait donc de saluer comme il le mérite ce très grand poète.
Autre prix de l'ARLLFB décerné à l'auteur :
Prix Alix Charlier-Anciaux 1994 pour l'ensemble de son uvre.
Site Web de l'auteur :
http://www.wernerlambersy.com
|