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Lauréate :
Véronique Biefnot pour sa trilogie romanesque Comme des larmes sous la pluie, Les murmures de la terre et Là où la lumière se pose (Éd. Héloïse d'Ormesson).
Jury :
Jacques Crickillon, Gabriel Ringlet et Marc Wilmet.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Il est trop rare dans nos lettres pour que nous manquions de saluer l’exploit qui consiste, pour un écrivain, à mener à bien un cycle romanesque. Les exemples du passé ne sont pas nombreux : on songe à Plisnier ou, plus près de nous, à Daniel Gillès.
Et puis nous est venue Véronique Biefnot. Non que nous ne la connaissions pas, mais son excellente réputation, elle la devait à d’autres talents que littéraires. En tant que comédienne, quelques-uns des rôles les plus prestigieux du répertoire lui ont été confiés : elle fut Chimène, Hélène, Elmire dans pas moins de trois productions différentes du Tartuffe, pour ne pas parler des auteurs contemporains, comme Yasmina Reza et Jean-Marie Piemme dont elle fut l’interprète. Chacun savait qu’elle était aussi plasticienne, décoratrice, metteuse en scène. Il ne lui manquait plus que d’aborder l’écriture.
Son offensive fut massive : pas moins de six livres en quatre ans, à commencer par la trilogie composée de Comme des fleurs sous la pluie, Les murmures de la terre, et plus récemment Là où la lumière se pose, dont les deux premiers volets sont déjà sortis en livre de poche. Habilement construit, ce triptyque n’impose pas d’être lu dans son ensemble, ni dans l’ordre. Il est d’une grande liberté d’écriture, alternant la narration haletante, l’évocation lyrique, le récit à suspense et la plongée dans la psyché des personnages. En la couronnant, l’Académie veut une fois encore mettre en évidence un auteur plein de promesses, comme elle le fit, à leurs débuts, pour Amélie Nothomb, Thomas Gunzig ou Véronique Bergen.
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