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Lauréat :
Michel Lambiotte pour l'ensemble de son uvre.
Jury :
Alain Bosquet de Thoran, Yves Namur, Liliane Wouters.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Michel Lambiotte est né à Jumet en 1921 et il est, après Henry Bauchau, l'un des doyens de nos Lettres. C'est un poète au parcours singulier que l'on récompense ici, puisque son premier recueil, La lumière et les ténèbres, paraît en 1949, aux Éditions La Maison du Poète à Bruxelles, bientôt suivi en 1950 par Épreuves, publié chez Pierre Seghers à Paris. Ces publications seront suivies d'un silence de près de trente ans. Il fut également au début des années 50 l'un des collaborateurs du Journal des Poètes.
Depuis 1995 Michel Lambiotte a retrouvé le chemin de l'écriture et il a publié de nombreux recueils, principalement aux éditions du Cormier et au Taillis Pré. Citons quelques titres : Jeux de Corde (1996), Espace du seul (1999), Le temps dérobé (2001) qui lui valut le prix Malpertuis de notre Académie, Partage de l'aveu (2004), Témoignage du lieu (2005) ou encore, Mémoire double (2009).
La poésie de Michel Lambiotte s'inscrit, s'il fallait absolument établir un cadastre de voisinage, auprès de celle d'un André du Bouchet, et plus proche de nous, d'un Fernand Verhesen dont il fut l'ami. Une poésie qui ne se donne peut-être pas d'emblée (comme c'est le cas pour Paul Celan) mais qui pourtant est faite essentiellement d'images minérales, accessibles à l'œil un peu attentif. Le paysage, ainsi que la femme, sont les thèmes principaux de cet auteur, aujourd'hui toujours fécond. Une poésie où la «mise en forme» du poème est importante à souligner parce qu'elle conditionne le sens à donner au texte lui-même.
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