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Lauréate :
France Bastia pour son action envers nos Lettres.
Jury :
Lydia Flem, Jean-Baptiste Baronian et André Goosse.
Extrait de l'argumentaire du jury :
On ne pouvait, pour ce prix qui salue quelqu'un qui a mis son talent et son énergie au service de nos lettres, que destiner ce trophée à France Bastia. Les écrivains de ce pays lui sont en effet éminemment tributaires. En tant que présidente de l'Association des Écrivains Belges, dont elle reprit le flambeau à Roger Foulon, elle a déployé une énergie extraordinaire, insufflant à l'AEB un dynamisme parfaitement à son image. Son propos n'a pas été de bouleverser la structure, la question n'était pas là, mais de la faire évoluer de l'intérieur, à force d'initiatives heureuses et de vigilance passionnée. Ce style qui lui est propre, elle en a empreint aussi la Revue Générale, dont elle continue à assurer la direction d'ailleurs. Dans ces deux fonctions, qui avaient été exercées avant elle par Georges Sion dont elle a adopté la méthode faite d'ouverture et de hauteur de vue, elle a fait et fait toujours merveille.
Tout cela au détriment, malheureusement, de son talent d'écrivain, que son vaste dévouement l'a forcée à reléguer dans l'ombre. Pas tout à fait, cependant, puisque dans la revue qu'elle pilote, elle publie un journal de bord tellement lucide, sensible et spirituel qu'elle s'est vue tenue à le publier déjà plusieurs fois en volume. Mais tout ça n'est qu'une manière d'entretenir une flamme qui demeure trop contenue et qui ne demande qu'à rejaillir dans toute son ampleur. C'est tout ce que nous lui souhaitons.
Autre prix de l'ARLLFB décerné à l'auteur :
Prix Félix Denayer 1984 pour l'ensemble de son uvre.
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