|
|
Lauréat :
Jacques Marx pour son essai Le péché de la France. Surnaturel et politique au XIXe siècle (Éditions Espace de Libertés, 2005).
Jury :
Danielle Bajomée, Roland Mortier et Raymond Trousson.
Rapporteur :
Raymond Trousson.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Jacques Marx est professeur ordinaire à l'Université libre de Bruxelles. Il n'est pas étranger à notre Académie, puisqu'il y a publié en 1996 une importante Biographie intellectuelle d'Émile Verhaeren. Vice-président de l'Institut d'étude d'histoire des religions et de la laïcité de son université de 1987 à 2002, il y a aussi dirigé la revue Problèmes d'histoire du christianisme. C'est dans cette perspective que se situe son dernier ouvrage, Le péché de la France. Surnaturel et politique au XIXe siècle. Il y montre comment l'exécution de Louis XVI, le 21 janvier 1793, a nourri, tout au long du dix-neuvième siècle et même au vingtième siècle, un discours persistant de la culpabilité et de la repentance don les échos se retrouvent jusque dans la rhétorique du maréchal Pétain e de la révolution nationale. Il montre aussi comment la contre-révolution catholique a cherché à instrumentaliser certains épisodes surnaturels en particulier les apparitions de la Vierge et de la dévotion au Sacré-Cur en vue de légitimer un projet théocratique pour la France et la Restauration de la monarchie d'ancien régime. Les travaux de Jacques Marx font apparaître une préoccupation centrale, axée sur l'histoire des idées et des idéologies, plus généralement de systèmes de représentation, avec une accentuation particulière sur l'intégration des littératures dans leur contexte culturel global. Ces dernières années, il a consacré de nombreuses études à l'uvre de Verhaeren, à des questions d'histoire religieuse, mais aussi à des images et des espaces de représentation liés à la perception exotique de l'altérité culturelle.
|