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Lauréat :
Christopher Gérard pour son récit Aux armes de Bruxelles (L'Âge d'Homme, 2009).
Jury :
Jean-Baptiste Baronian, Georges-Henri Dumont, François Emmanuel.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Christopher Gérard est, au départ de son parcours intellectuel, un spécialiste des langues anciennes, et ses premiers livres s'en ressentent. Ils allient une grande élégance de langue à une démarche méditative induite par sa fréquentation des Anciens. Livres de grande ambition et d'altière esthétique, proche du symbolisme et d'un certain romantisme à l'allemande (on songe à Jünger, à Hesse), ils avaient révélé un écrivain exigeant et un peu distant. Quelle ne fut pas, dès lors, la surprise de lire sous sa plume un ouvrage aussi convivial qu'Aux Armes de Bruxelles. N'empruntant pas par hasard son titre à une célèbre maison de bouche bruxelloise, il se donne, de fait, pour un guide savoureux parmi les séductions de notre capitale. Cafés et maisons de thé en sont les principales étapes, mais aussi les jardins et les architectures qui font le charme de cette ville que les Belges n'aiment pas autant qu'ils le devraient (du moins ceux qui n'y vivent pas) et qui séduit de plus en plus d'étrangers qui viennent volontiers s'y établir. Christopher Gérard est l'un d'entre eux, tout compte fait, puisqu'il est né (presque par hasard) à New York. Le prix qui lui échoit est destiné autant à une uvre en particulier qu'à un ensemble d'entre elles. Dans son cas, cette disposition est opportune, puisque son nouveau livre, Place Louise, quoique très différent dans son projet, témoigne de la même gourmandise qu'il a l'art de nous faire partager.
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