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Lauréate :
Corinne Hoex pour l'ensemble de son œuvre, et en particulier pour Le Ravissement des femmes (Grasset, 2012).
Jury :
Jean-Baptiste Baronian, François Emmanuel et Lydia Flem. Rapporteur : Jacques De Decker
Extrait de l'argumentaire du jury :
Une œuvre romanesque qui vient d’atteindre un nouveau stade dans sa maturation, un travail poétique qui lui aussi s’affirme dans l’originalité et la maîtrise : sur ces deux plans, Corinne Hoex s’affirme comme une figure majeure de notre littérature.
Après plusieurs récits qui relevaient d’une sorte d’aggiornamento familial, et qui avaient été inaugurés, il y a douze ans, avec Le grand menu dont l’évidente maîtrise n’avait échappé à l’attention de personne, ont suivi deux récits qui poursuivent la chronique presque clinique de ce qui tient de la psychose collective, Ma robe n’est pas froissée et Décidément je t’assassine, constituant ainsi un triptyque d’une rare homogénéité.
La parution, l’an passé, du Ravissement des femmes (chez Grasset), a ouvert une nouvelle voie dans une œuvre placée sous le signe de la lucidité sans concessions. Ce roman dont l’acidité satirique n’est pas absente tient de la description de mœurs et du constat d’un malaise idéologique dans notre société désenchantée. Il préfigure d’autres développements dans une œuvre dont l’épanouissement donne plaisir à voir, y compris sur le plan poétique. La parution toute récente, au Cormier, du recueil Celles d’avant vient de l’illustrer. |