|
|
Lauréat :
Thierry Horguelin pour son recueil de nouvelles La Nuit sans fin (L'Oie de Cravan, 2009).
Jury :
Danielle Bajomée, Gabriel Ringlet, Marc Wilmet.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Thierry Horguelin est un Belge de souche québécoise. Belge de cur, québécois de naissance, il a adopté nos contrées, ses villes et ses uvres. Il vit à Liège, travaille à Bruxelles (il y apporte une éminente contribution à la revue Le Carnet et les Instants), s'est épris de notre littérature au point que le prix Franz De Wever a décidé de le naturaliser, et même de le rajeunir quelque peu (il a en effet quarante ans et des poussières), afin de pouvoir couronner un recueil de nouvelles de sa main. La nuit sans fin s'inscrit de manière évidente dans un registre nouveau de ce que l'on peut appeler, comme notre confrère Jean-Baptiste Baronian nous y invite, le fantastique belge. Il est proche, à cet égard, de Bernard Quiriny que nous avons couronné ici même. Son sens de l'étrange se nourrit non seulement d'une capacité de mettre en doute la logique convenue de nos perceptions, mais il y ajoute une science littéraire nourrie de Borgès ou Cortazar qui indique qu'il n'est nullement dupe de ses artifices. Savamment agencées, mâtinées d'un humour très fin, ces nouvelles bénéficiant d'une maîtrise d'écriture évidente révèlent un auteur qui a pris le temps de parfaire son instrument avant d'en rendre publiques les prestations.
|