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Lauréat :
René Lambert pour son roman Sur des prés d'herbe fraîche (Éd. Le Grand Miroir, 2007).
Jury :
Pierre Mertens, Guy Vaes et Liliane Wouters.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Un portrait d'époque, dans le sillage de L'Éducation sentimentale, tel apparaît le premier roman de René Lambert. Ce n'est pas un début dans l'écriture, loin s'en faut, de la part d'un créateur multimédia qui s'est déjà distingué dans bien des disciplines, lui qui est peintre, dessinateur, scénographe. Sa passion du théâtre l'a conduit à écrire pour la scène, et le prix du Parlement de la Communauté française l'a d'ailleurs couronné pour son Faust joué par les Baladins du Miroir. Mais ce roman illustre un engagement tout aussi fervent dans la prose, de la part d'un auteur qui n'a jamais caché que William Faulkner était son dieu.
Il reconstitue le Saint-Germain des Prés qu'il a vu vibrer dans sa jeunesse, et il nous en donne une vision qui palpite encore de la véhémence de ces grandes années. Il retrouve, pour reconstituer ce climat, une palette littéraire nourrie de romanciers qui croyaient encore dur comme fer à la puissance d'évocation de leur art. Lambert se révèle poète par sa capacité de redonner vie à des sentiments, à des climats, à un air du temps qui est avant tout un air de Paris qu'il fait rejaillir avec la fraîcheur qu'annonce son titre.
Sa vocation tardive n'empêche pas de postuler qu'un nouveau romancier de race nous est né.
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