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Lauréat :
Pierre Warrant pour son recueil de poèmes Altitudes (Tétras Lyre, 2013).
Jury :
André Goosse, Yves Namur (rapporteur) et Gabriel Ringlet.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Pierre Warrant, né en 1963, est ingénieur commercial de formation. Se définissant lui-même comme « poète, photographe et voyageur par passion », il publiait depuis 2005 dans diverses revues, fréquentait un atelier d’écriture sans pour autant publier de livre.
Altitudes, son premier recueil paru, rend compte d’une expérience à la fois intérieure et physique, son expédition en Himalaya jusqu’au pied de l’Everest.
Dans Le Singe grammairien, Octavio Paz dit en substance ceci : « …à chaque tournant le texte se dédoublait en un autre…je me rends compte à présent que mon chemin n’allait nulle part, sinon à la rencontre de soi-même. » Et c’est bien de cela dont il est question dans le livre de Pierre Warrant. Au-delà d’un voyage qui en soi n’est déjà pas à la portée de tous, encore fallait-il « oser simplement/ réapprendre à marcher », il s’agit ici d’une rencontre avec soi-même. Instants où on réalise combien nous sommes encombrés dans la vie par tant de futilités ou d’impatiences. Instants aussi où l’auteur mesure qu’il lui faut « écouter et apprendre », faire face à « l’énigme de l’immense ». C’est ce dont nous parle ces poèmes écrits avec retenue et évocateurs d’une vraie expérience spirituelle.
Extrait :
L’Au-revoir
Tu n’as pas demandé
où nous allions
tu savais que là-haut
nous ne pouvions chercher
autre chose que nous-mêmes
tes mots étaient montagnes
ils se joignaient au ciel
comme lueurs d’altitude. |