Lauréat :
Aurélien Dony pour son recueil poétique Puisque l'aube est défaite (M.E.O., 2014).
Jury :
Éric Brogniet, Jacques Crickillon et Claudine Gothot-Mersch.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Un poète de vingt ans qui manifeste aussi précocement tant de maîtrise de la langue poétique, cela ne court pas les rues. Aurélien Dony a un ton, un rythme, mais aussi une lucidité frémissante, comme s’il avait déjà parcouru le chemin de la vie. Verrait-il, sans cela, en l’arbre d’automne le cercueil de demain ?
On observe aussi une grande soif de vie, jusqu’au-delà des limites humaines, une fondamentale révolte contre le monde post-moderne, et une authentique autodérision, le jeune poète considérant, en toute humilité, sa propre poussière, son inanité d’aède.
Si quelquefois cette poésie pourrait paraître trop explicative, on se réjouira qu’un jeune poète prenne le risque du lyrisme en refusant l’ellipse. Globalement, cette poésie reflète une vérité intérieure impérieuse exprimée dans un monde poétique en devenir.