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Lauréat :
Marc Lobet pour son roman Le Naufrage de l'hippocampe (Le Cri, 2012).
Jury :
Éric Brogniet, Daniel Droixhe et Pierre Mertens. Rapporteur : Jacques De Decker
Extrait de l'argumentaire du jury :
Est-ce parce qu’il est fils d’écrivain que Marc Lobet, pétri de littérature, ne se mit à l’écritoire, ou du moins ne le fit publiquement, qu’à l’âge que l’on dit mûr ? Il fit, de fait, un long détour par le cinéma, qu’il pratiqua abondamment (de nombreux moyens et courts métrage, de fiction ou non, en témoignent, ainsi que deux longs-métrages — Prune des bois et Meurtres à domicile — en font foi) et qu’il enseigna avec passion, surtout à l’IAD.
Le fait est que Après toi, le désert ne parut que lorsqu’il avait atteint l’âge de la retraite, suivi trois ans plus tard de En venir à Venise. Et enfin de ce Naufrage de l’hippocampe (paru aux éditions Le Cri) qui affirme hautement que Marc Lobet est, et fut toujours, quoique potentiellement, un écrivain de haut lignage. Un drame personnel impulse ce récit, en assure l’intensité et la véracité, la transposition dans la fiction étant à la fois un effet de l’art et comme un cérémonial. On sent, sous la mélodie du récit, la basse continue d’un déchirement au plus intime de l’être. Un livre d’un tel frémissement avait sa place dans un palmarès placé sous le label de cet écrivain vibrant qu’était Sander Pierron. |