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Lauréat :
Jacques Finné pour son essai Des mystifications littéraires (José Corti, 2010).
Jury :
Daniel Droixhe, Claudine Gothot-Mersch et Raymond Trousson. Rapporteur : Jacques De Decker
Extrait de l'argumentaire du jury :
C’est à une véritable somme sur la question que Jacques Finné nous convie avec son vaste essai Des mystifications littéraires paru chez José Corti. A-t-on jamais traité de ce thème et de ce problème avec un tel sens de l’exhaustivité et autant de pénétration à la fois rigoureuse et joueuse ? Il est permis, voire obligatoire d’en douter. L’auteur avoue qu’il lui fallut une longue période d’incubation pour rassembler les informations. C’est qu’il est difficile de lui reprocher une lacune et un oubli, pour la raison très simplement qu’il s’est imposé comme « le » spécialiste de la question. Il s’y livre à une profonde réflexion sur le plagiat, qu’il aborde par tous les angles et dont il analyse avec rigueur les multiples occurrences. Les mystifications ne sont pas toujours coupables, elles sont parfois éclairantes, mais elles peuvent aussi être motivées par les plus sombres pulsions. Finné les démasque, les sonde, en débusque les mobiles, comme il se réjouit de réussites dans le domaine du rire, de la parodie, voire de la farce. De sorte que son livre, bourré d’informations et débordant de sciences, est un magnifique exemple de « gai savoir ».
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