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1920-1995 : un espace-temps littéraire. 75 ans de littérature française en Belgique
Collectif
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À propos du livre (4e de couverture)
En trois conférences d'une heure, dans le cadre des manifestations du 75e anniversaire de l'Académie royale de langue et de littérature françaises, trois critiques, par ailleurs écrivains, ont survolé les trois-quarts de siècle de littérature belge de langue française dont cette Compagnie a été la contemporaine. Jacques Cels, Jacques De Decker et Vincent Engel ont ainsi défini un espace-temps littéraire aussi singulier que passionnant. Cette tentative de synthèse à trois voix est une nouvelle étape dans l'étude de nos lettres, étude dont Paul Delsemme a développé l'historique dans une synthèse sans précédent. Raymond Trousson, pour sa part, a relaté les circonstances dans lesquelles la création d'une Académie de langue et de littérature fut quelquefois âprement débattue. De son côté, André Goosse a projeté d'utiles lueurs sur notre école de philologie, dont plusieurs représentants ont été ou sont membres de l'Académie. Ces six exposés, qui se voulaient largement informatifs, méritaient d'être rassemblés en un volume qui leur assure un prolongement.
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Lire un extrait
L'historiographie des lettres françaises de Belgique
La matière que Jean Tordeur m'a proposé de traiter est si volumineuse que j'ai dû me résoudre à n'en retenir qu'une partie : les ouvrages qui, périodiquement après 1830, ont présenté un panorama de l'activité littéraire en langue française dans notre pays.
On en compte une quarantaine, de dimension très variable, la plupart rédigés par des compatriotes, les autres dus à des étrangers séduits par le sujet. Comme sous d'autres latitudes littéraires, seuls les plus récents et quelques «classiques» incontournables sont de consultation courante, ce genre d'essai vieillissant mal et prématurément. Imprégnés des idées de l'époque où ils ont été conçus et manquant de recul ou de clairvoyance pour juger sans erreur les nouveaux venus et le dernier bateau, ces inventaires s'exposent aux sarcasmes des générations ultérieures, promptes à dénoncer les points de vue démodés, les bienveillances excessives et les omissions fâcheuses. Les histoires de la littérature française de Belgique publiées au cours du premier siècle de notre indépendance nationale ont résisté d'autant moins bien aux ravages du temps qu'elles faisaient souvent appel à des considérations extra-littéraires, politiques, ethniques, linguistiques, contestées par la suite. Qu'en est-il déjà, qu'en sera-t-il des tableaux de plus fraîche date? Sans aller jusqu'au pronostic, on peut se poser la question. En tout cas, on est amené à constater que les documents de notre historiographie littéraire, quelles que soient leur date et leur source, font écho aux polémiques, aux interrogations, aux illusions, aux malaises qui tissent l'histoire complexe de nos histoires typiquement belge.
(Extrait de la contribution de Paul Delsemme : Cent cinquante ans d'histoire littéraire.)
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Table des matières
Préface, par Jean Tordeur
Vingt ans de lutte pour une Académie, par Raymond Trousson
1920-1945 : La confiance et le soupçon, par Jacques Cels
1945-1970 : Les exils et le Royaume, par Jacques De Decker
1970-1995 : Littérature et fonctionnement idéologique, par Vincent Engel
Histoire cavalière de la philologie française en Belgique, par André Goosse
Cent cinquante ans d'histoire littéraire, par Paul Delsemme
Les conférenciers
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