À propos du livre
Robert Vivier ? Un nom qui ne dit plus grand-chose aujourd’hui. Les histoires de la littérature les plus récentes ne lui accordent que quelques lignes. Les mieux informés savent qu’il a épousé la mère d’Haroun Tazieff, le célèbre vulcanologue. Vivier est pourtant l’un des auteurs belges de langue française les plus attachants du XXe siècle. Né en 1894 près de Liège, mort en 1989 non loin de Paris, l’homme a traversé toutes les turbulences de son époque : la Grande Guerre, l’Occupation, la Guerre Froide. Chaque fois, il a pris parti : simple soldat volontaire dans l’armée belge en 1914, opposant farouche à toute forme de collaboration intellectuelle avec l’Allemagne nazie entre 1940 et 1944, militant anti-nucléaire dans les années cinquante et soixante. Quant à l’écrivain, il a laissé une œuvre abondante et variée : quatre beaux romans, de nombreux contes et nouvelles, une multitude de chroniques sur les sujets les plus divers, quelques volumes d’essais critiques, plusieurs traductions (principalement du russe et de l’italien) et, surtout, pas moins de dix-huit recueils de poèmes publiés entre 1913 et 1987. Un ensemble impressionnant qui montre le cheminement d’un homme peut-être peu doué pour le bonheur mais qui finit par dire « oui » à l’existence. Car, comme le remarquait Marcel Thiry, l’ami de toujours, la vraie religion de Vivier l’agnostique sera celle de la vie dans ses manifestations les plus humbles. Alors qu’on redécouvre aujourd’hui la poésie du quotidien, l’œuvre de Vivier a sans aucun doute quelque chose à nous dire. Basé sur de nombreux documents d’archives inédits, ce livre, à la fois biographie et étude littéraire, nous convie à sa redécouverte.
À propos de l’auteur
Ancien lecteur de français à l’université de Rome « La Sapienza », docteur en lettres, Laurent Béghin enseigne la langue et la culture italiennes à l’Institut Libre Marie Haps de Bruxelles. Il est l’auteur de plusieurs études consacrées à la réception de la littérature russe en Italie et à l’histoire des intellectuels italiens dans l’entre-deux-guerres.
|