À propos du livre
Que l’on ne s’y trompe pas, comme tout texte de Jean Muno, cette narration n’est pas aussi inoffensive qu’il y paraît et que son sous-titre, Conte de Noël, le laisserait présager. Après l’innocent incipit « il y avait un petit jeune homme qui s’appelait Stéphane », le ton dérape dès la première page, aussi vite que les piétons sur le sol gelé. En filigrane,à l’exemple de la plupart des œuvres de son auteur, est évoqué ici le phénomène d’incarcération sociale, avec l’oppression de l’autorité ressentie dès l’enfance sous la forme du duo parental écrasant. Réjouissons-nous donc de la réédition de ce conte de la maturité, délectons-nous de son écriture aussi truffée de ludiques détournements que la « dinde familiale farcie de bonnes intentions ».
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