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Lauréat :
Werner Lambersy pour l'ensemble de son uvre.
Jury :
Alain Bosquet de Thoran, Yves Namur, Liliane Wouters.
Extrait de l'argumentaire du jury :
Nouveau prix institué par l'un de nos confrères pour saluer un auteur ayant dépassé la soixantaine, il ne pouvait trouver de meilleur destinataire que Werner Lambersy. Cette uvre est, en effet, d'abord un parcours. Depuis plus de quarante années, elle est le lieu d'une inépuisable diversité, mais aussi d'une exceptionnelle cohérence.
Dès ses débuts, la poésie de Lambersy s'est voulue compacte, sans complaisance, toujours aiguë, tranchante, et en même temps réconfortante, parce qu'elle portait le doigt, avec une extraordinaire prescience, là où il fallait. Il irait alors chercher des paroles fraternelles dans d'autres espaces, d'autres cultures, d'autres traditions. L'uvre de Lambersy est devenue cosmopolite, et puis cosmique. Pas question, chez lui, de cette absorption cynique des autres territoires que l'on appelle la globalisation. Des textes comme Maîtres et maisons de thé sont au contraire d'humbles acquiescements à la sagesse, à la finesse, à la justesse de l'autre. Et l'uvre de Lambersy contient d'innombrables plongées de ce genre, favorisées par une faculté d'accueil hors du commun.
Son nombre de titres est si grand que l'on pourrait voir en lui un polygraphe. C'est mal le connaître. Il n'additionne pas ses acquis, il les met en résonance. Il essaie des formes, des rythmes qu'il confronte, ajuste et parvient quelquefois à renforcer par le fait de leur confrontation. Peu de poètes arrivent à ce point, par les pouvoirs d'une seule langue, à tenter la rhapsodie de plusieurs langages, parfois très lointains, mais dont il nous fait ressentir les parentés profondes.
Autres prix de l'ARLLFB décernés à l'auteur :
Prix Alix Charlier-Anciaux 1994 pour l'ensemble de son uvre.
Prix Auguste Michot 1995 pour son recueil de poèmes Anvers ou les anges pervers.
Prix Auguste Beernaert 2005 pour son recueil de poèmes Coïmbra.
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