À propos du livre (Texte de l'Introduction)
Il était normal que l'Académie veuille souligner d'une manière toute particulière le centième anniversaire de la naissance de Colette qui fut, en effet, l'un de ses membres les plus illustres.
C'est pourquoi elle décida de consacrer à l'auteur de Sido sa traditionnelle séance publique de fin d'année. Traditionnellement aussi, l'Académie, pour cette séance de décembre, demande à un hôte du dehors d'occuper sa tribune en partage avec un de ses membres, et au Ministre de la Culture française, d'y apporter sa conclusion.
Il était particulièrement opportun que l'Académie se tourne cette fois vers l'Académie Goncourt, puisque Colette, élue à Bruxelles le 9 mars 1935 pour succéder à Anna de Noailles, fut élue chez les Goncourt en 1950. Elle fut même appelée à présider les Dix où son souvenir est resté celui de «la Présidente».
C'est pourquoi, le 15 décembre 1973, le vaste auditorium du Musée d'Art ancien de la rue de la Régence était comble lorsque Mme Émilie Noulet, directeur, ouvrit la séance après avoir remis, au cours d'une brève cérémonie, la médaille de l'Académie à M. Hervé Bazin, président de l'Académie Goncourt, à Mme Françoise Mallet-Joris qui allait prendre la parole au nom des Dix, et à M. Pierre Falize, ministre de la Culture française.
L'Académie Goncourt ne s'était pas contentée de déléguer à la séance son président et l'auteur de La Maison de papier. Étaient également à Bruxelles son secrétaire, M. Armand Lanoux, ainsi que MM. Bernard Clavel, Emmanuel Roblès, Robert Sabatier et Michel Tournier. Mme Noulet fut heureuse de saluer cette présence «massive» qui fit de la séance un événement d'autant plus sympathique que M. Maurice Goudeket et Mme Colette de Jouvenel, mari et fille de Colette, avaient tenu à s'associer par leur présence à cet hommage. Une réception cordiale acheva l'après-midi.
Le centenaire de Colette fut souligné en Belgique comme il devait l'être et les manifestations diverses ne manquèrent point. M. Carlo Bronne l'avait évoqué à la tribune de l'Académie, à la R.T.B., dès le 28 février. Le 2 décembre, Mme Lucienne Desnoues parlait de Colette aux Midis de la Poésie. Nous avons pensé qu'il était intéressant de grouper ces témoignages. C'est pourquoi nous publions ici les trois discours du 15 décembre ceux de M. Georges Sion, Secrétaire perpétuel parlant au nom de l'Académie, de Mme Françoise Mallet-Joris et de M. Pierre Falize ainsi que la communication de M. Carlo Bronne et le texte de Mme Lucienne Desnoues.
Voici donc un Hommage à Colette : Colette méritait bien cela.
|